Un appel est lancé pour que les gouvernements se prononcent sur un nouveau canton d’au moins 290 000 âmes.
«En regard de nos discussions pour créer un canton regroupant le Jura et le Jura bernois, j’aimerais savoir si l’idée souvent évoquée de joindre Neuchâtel et éventuellement Bienne au mouvement est une chimère ou un vrai projet», explique Maxime Zuber, le député-maire autonomiste de Moutier (BE). Il a déposé hier une motion demandant au gouvernement bernois de se positionner sur une entrée en matière, et en substance de demander l’avis de ses homologues jurassiens et neuchâtelois.
«Nous ne pouvons plus faire cavalier seul. Le Conseil d’Etat doit dire oui, estime la socialiste Valérie Garbani, de l’exécutif neuchâtelois, même si Neuchâtel perd son statut de capitale au profit de La Tchaux.» Avis partagé par l’UDC Pierre Hainard de La Chaux-de-Fonds: «Nous sommes déjà un canton dans de nombreux domaines, comme la formation ou le tri des déchets. C’est dans la logique des choses.»
Plus on s’éloigne des frontières jurassiennes et bernoises, plus le oui se fait frileux: «Il est clair que nous avons un destin commun, mais de là à devenir une seule entité, il y a un grand pas.
Mais la discussion peut avoir lieu», estime Denis de la Reusille, conseiller communal popiste du Locle. «Fusionner ne va pas rabaisser la Vue-des-Alpes et démultiplier les tunnels mais pourquoi pas», plaisante Yvan Perrin, du Val-de-Travers.
Nando Luginbuhl