Le cigarettier Philip Morris a pris la décision de ne pas réitérer la contribution qu’il faisait jusqu’ici aux Églises reconnues du canton de Neuchâtel. La raison de ce geste serait imputable aux nouvelles règles de donation de l’entreprise qui excluent désormais le soutien aux causes religieuses. Le porte-parole de Philip Morris a rappelé que le dernier engagement en faveur des églises reconnues du canton de Neuchâtel est arrivé à échéance en 2009.
Selon l’Express, « cette contribution aurait dû s’élever à 1,5 million de francs pour 2010 soit un peu plus de la moitié pour l’Église réformée évangélique, un peu moins à la Fédération catholique romaine et le restant à l’Église catholique chrétienne. » Rappelons ici que, dans le canton de Neuchâtel (et aussi dans celui de Genève), l’impôt ecclésiastique est volontaire donc non obligatoire.
Grandes préoccupations
Les Églises neuchâteloises déplorent que cette décision soit effective pour l’exercice 2010 et s’inquiètent déjà d’une situation qui pourrait les plonger, affirment leurs représentants, dans les chiffres rouges en 2011 et 2012. De plus, plusieurs prestations sociales risquent d’être désormais menacées, telles que la présence régulière d’aumôniers dans les hôpitaux, les homes, la rue et les prisons ou la capacité à assumer la totalité des demandes de célébration de services funèbres.
Beaux gestes
Il ne faut cependant pas oublier que la compagnie Philip Morris vient en aide à la communauté via des dons substantiels à Caritas, aux Cartons du coeur, ou Solidarité Femmes. Sur le plan culturel, il soutient le Théâtre du Passage à Neuchâtel, L’Heure Bleue à La Chaux-de-Fonds et le Musée du Laténium. Sponsor de la Fête des vendanges, il s’investit aussi dans le Millénaire de Neuchâtel à hauteur de 200’000 fr. et construit à Boudry une crèche de 122 places, dont 15% sont dédiées au voisinage.